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LA CLÉ DE NAISSANCE : Le 1er nombre : Se situer… C’est se reconnaitre!

LA CLÉ DE NAISSANCE : Le 1er nombre : Se situer… C’est se reconnaitre!

Il n’est pas toujours aisé de trouver un sens à ce qu’il nous est donné de vivre, tout particulièrement lorsque nous devons faire face à un évènement douloureux. De nombreuses approches, plus ou moins complexes, efficaces ou accessibles, peuvent nous aider à y voir plus clair. Pourtant, au-delà des méthodes et des thérapies, il existe des principes fondamentaux qui permettent d’avoir une lecture cohérente de notre vie, évitant ainsi l’errance dans des voies illusoires.

Jean-Philippe Brébion


L’un de ces principes repose sur une loi universelle qui structure toute réalité. La voici.

Le Big Bang, c’est…
L’origine de l’univers est indissociable du « début du temps ». Le Temps se développe dans l’Espace et la Vie est la rencontre du Temps et de l’Espace. Lorsqu’Einstein parle du Big Bang, il évoque cette rencontre du temps et de l’espace, qu’il nomme un continuum, un Tout, soit trois plans « ni reliés, ni séparés », appartenant à une seule et même réalité.

Ce principe fondamental se retrouve dans tous les domaines :

  • Le temps : hier, aujourd’hui, demain.
  • L’espace : à droite, au centre, à gauche.
  • La physique : négatif, neutre, positif.
  • La chimie : acide, neutre, basique.

Chaque plan n’existe que par la présence des deux autres. Aucun de ces éléments ne peut être isolé sans perdre son sens, car chacun prend sa réalité dans sa relation aux autres. Cette vision nous invite à percevoir le monde non pas comme une opposition de forces, mais comme un ensemble interdépendant, où chaque élément participe à un équilibre global. C’est une clé essentielle pour saisir notre place et notre fonctionnement au sein de l’univers.

Ni séparé, ni relié, mais interdépendant
Ce principe triangulaire est omniprésent. Il s’exprime également dans nos relations et nos identités. Par exemple, un « père » n’existe qu’en relation avec une « mère » et un « enfant ». Ces trois éléments ne sont ni reliés ni séparés, mais ils font partie d’une même unité. Il n’y a ni cause à effet ni dépendance linéaire. Tout est interdépendant.

Reconnaitre cette structure ternaire appartenant à une seule et même réalité est une clé essentielle de compréhension. La conscience ne découle pas d’une réflexion intellectuelle, mais d’un constat de la réalité telle qu’elle est.

La Vie est « ICI »
Se situer, c’est se positionner par rapport à un constat. Avant même de savoir où aller, il est indispensable de savoir où l’on est. Si je me perds en pleine nature, pour retrouver mon chemin je dois d’abord identifier un point de repère, quelque chose que je connais, que je re-connais. Un arbre, une maison ou un ruisseau ne me seront utiles que si j’ai déjà en moi l’information de leur existence.

De la même manière, dans notre vie, nous ne pouvons nous situer qu’à travers ce qui nous touche et résonne en nous. Un plan de ville n’a d’utilité que si l’indication « Vous êtes ici » y figure. Sans cette information, impossible de s’orienter.

Se situer pour être en Paix
Se situer est ce qui nous permet de vivre en équilibre et en harmonie avec notre existence. Nous marchons sur la terre et nous regardons le ciel, une évidence que nous oublions souvent, perdant ainsi nos repères.

  • La terre représente le concret, le stable, le tangible : c’est le socle sur lequel nous pouvons nous appuyer, notre point d’ancrage, tout comme la mère qui accueille et nourrit.
  • Le ciel, lui, c’est l’intangible, le domaine des idées et de la pensée; cette énergie qui oriente et donne une direction, à l’image du père qui impulse le mouvement.

L’homme est l’expérimentation de ces deux pôles. Prendre conscience de cette évidence d’être ciel et terre, c’est retrouver notre alignement, rétablir l’harmonie entre ce qui nous porte et ce qui nous guide, et ainsi mieux comprendre notre existence. Lorsque nous oublions cette évidence, nous sommes perdus, désorientés, insécurisés.

Si nous ne sommes pas situés avec clarté et précision, il nous est impossible d’accéder à une paix intérieure stable. Se situer signifie se reconnaitre à travers ce qui nous impacte, ce qui nous touche profondément. Chaque évènement de notre vie agit alors comme un repère, car nous ne sommes touchés que par ce qui résonne en nous.

Pas deux, mais trois plans
Nous avons tendance à évaluer les évènements de notre vie en termes de positif ou négatif, de bien ou de mal, oubliant qu’ils s’inscrivent dans une réalité en trois plans. Parmi ces trois plans, celui qui nous permet de nous reconnaitre, c’est celui du Temps. Sur une carte, l’indication « Vous êtes ici » signifie « À cet instant, vous êtes ici! ». Ça nous indique que le temps et l’espace sont indissociables et appartiennent à une seule et même réalité.

Dans ce que nous vivons, il est essentiel de se demander : « Est-ce que je me reconnais dans cette situation? » Ça nous permet de nous recentrer, d’être en phase avec ce qui résonne en nous; de nous reconnecter à cette lumière intérieure qui ne s’éteint jamais et qui nous évite de nous égarer. Cette lumière n’est pas extérieure à nous… Si nous la reconnaissons, c’est qu’elle est déjà en nous, elle est nous.

Une voie vers la paix intérieure
C’est ici que les Clés de Naissance nous apportent un éclairage unique. En nous situant à chaque instant, en reconnaissant ce qui nous touche et en comprenant ce que cela révèle de nous, on accède à la paix intérieure. C’est une présence à soi qui ne repose sur aucune théorie, mais sur notre expérimentation vivante et continue. En se resituant à chaque instant, nous permettons à la Vie de prendre sens en nous.

Ce qui nous touche vraiment correspond au premier nombre de notre Clé de Naissance. C’est notre repère fondamental, celui qui nous permet de nous reconnaitre. On comprend alors que ce qui nous touche profondément n’est pas dû au hasard; que chaque évènement marquant agit comme un miroir révélant en nous une richesse que nous ne laissons pas toujours vivre et s’exprimer pleinement.

Le premier nombre de ma Clé me permet de reconnaitre mon existence, car si je ne me reconnais pas, je n’existe pas, je suis perdu. Ce nombre me permet de reconnaitre ce qui me touche… Combien de fois avons-nous du mal à nommer ce qui nous touche vraiment? Nous le minimisons souvent ou préférons l’ignorer. Ce premier nombre de notre Clé vient enfin mettre des mots sur la nature de cette re-connaissance intérieure.

Ce nombre grâce à qui…
Ce premier nombre de notre clé nous permet aussi d’assurer notre existence dans le temps. En nous permettant de nommer ce qui nous touche, il identifie notre existence et, en même temps, il met en lumière ce à quoi nous nous sommes attachés pour exister, ce qui nous a permis de survivre, notre égo.

L’égo, c’est ce qui nous permet de nous identifier, de nous reconnaitre dans notre existence. Nous nous sommes inconsciemment attachés à lui, car il décrit notre manière d’être au monde. Cet attachement est naturel : c’est ce qui nous a permis de survivre, de nous structurer jusqu’à aujourd’hui. Mais, au fil des années, si nous nous y sommes identifiés, il est limitant…

À la fois révélation et repère
Le premier nombre de notre Clé est donc à la fois une révélation et un repère. Il met en lumière ce qui nous touche, la richesse en nous encore inexploitée, et l’attachement à notre égo pour assurer son équilibre. Il nous offre une véritable rencontre avec nous-mêmes, il ouvre la voie à une compréhension authentique de qui nous sommes vraiment.

C’est à la fois un levier de croissance et une structure de survie. Lorsqu’il est reconnu et respecté, c’est un point d’ancrage qui nous permet d’exprimer pleinement notre essence. Mais s’il est vécu en survie, il devient une identification limitante.

Quelle est votre Clé de naissance? Quel en est le premier nombre, celui qui représente à la fois votre premier réflexe de survie et votre véritable talent?

1 : UNITÉ ET SINGULARITÉ
Le 1 symbolise l’unité, une force d’indépendance et d’intégrité où le sens émerge de lui-même, sans influence extérieure. Il permet de s’affirmer avec confiance, sans besoin de comparaison. Vécu en survie, il pousse à s’identifier à l’image que les autres nous renvoient. L’autonomie devient un refus d’appartenance et l’intégrité peut mener à la honte ou au rejet de soi.

Vécu pleinement, il devient un point d’ancrage, révélant la richesse d’être soi, dans une présence libre et assumée. Mais l’unicité peut aussi se transformer en isolement, en quête incessante de reconnaissance ou en besoin d’être différent à tout prix.

Se reconnaitre dans le 1 : C’est exister pleinement dans sa singularité, sans dépendre du regard extérieur, en trouvant en soi-même la légitimité d’être.


2 : MOUVEMENT ET EXPLORATION
Le 2 est une force d’ouverture et de transformation fluide. Il invite à se laisser surprendre par la Vie, à avancer sans attente et à accueillir la nouveauté avec confiance. Il permet d’élargir son regard, d’explorer sans crainte et d’évoluer librement. Vécu en survie, il pousse soit à une fuite permanente, soit à une rigidité paralysante. L’ouverture se transforme en dispersion, l’anticipation en attente anxieuse. On oscille entre un besoin de changement incessant et la peur de l’inconnu. À l’inverse, il peut aussi enfermer dans une routine sécurisante, mais étouffante.

Vécu en équilibre, il offre une expansion naturelle et harmonieuse. Mais lorsqu’il devient une réaction défensive, il enferme dans une dynamique d’évitement ou d’immobilisme.

Se reconnaitre dans le 2 : C’est trouver l’équilibre entre l’élan vers l’inconnu et l’ancrage dans le présent.

3 : EXPRESSION ET HARMONIE
Le 3 est l’énergie de l’expression fluide et authentique. Il permet de vivre pleinement sa place, de communiquer librement et de créer en harmonie avec le monde. Vécu en survie, il pousse à jouer un rôle, cherchant la validation extérieure plutôt qu’une expression sincère de soi. La parole devient contrainte : excessive ou réprimée. On oscille entre un besoin d’être entendu et la peur de ne pas être à la hauteur.

Vécu pleinement, il favorise la connexion aux autres et à soi, révélant un équilibre naturel et une communication juste et harmonieuse. Mais il peut aussi mener à l’obsession du paraitre ou au rejet total de l’image.

Se reconnaitre dans le 3 : C’est exprimer librement son essence, sans chercher à plaire ni à se cacher.


4 : VÉRITÉ ET STABILITÉ
Le 4 permet de vivre sa propre vérité, sans rigidité. Il offre un ancrage dans le réel, structurant la vie avec clarté et stabilité. Il permet d’accueillir le quotidien comme un socle rassurant, sans chercher à être ailleurs. Vécu en survie, il pousse soit à un excès de rigidité, soit à une fuite dans un idéal inatteignable. L’attachement à une vérité absolue peut mener à une fermeture d’esprit, tandis que l’incapacité à s’ancrer peut générer l’évitement du réel.

Pleinement reconnu, il permet de construire sa vie avec confiance et souplesse. Mais lorsqu’il est un refuge, il enferme dans un besoin excessif de contrôle ou dans l’illusion d’un monde idéalisé.

Se reconnaitre dans le 4 : C’est apprendre à être en paix avec sa propre réalité, sans la figer, ni la fuir.

5 : EXPÉRIMENTATION ET LIBERTÉ
Le 5 est l’expérimentation pure, la capacité à vivre sans attachement au résultat. Il est une énergie de liberté, de spontanéité et de vitalité, permettant de goûter la vie dans toute son intensité. Vécu en survie, il pousse soit à une quête effrénée d’expériences, soit à une inhibition totale. La recherche de plaisir devient compulsive, empêchant tout ancrage. À l’inverse, la peur peut mener au renoncement à l’expérience, engendrant une immobilité.

Vécu en équilibre, il offre une véritable liberté intérieure et une ouverture à l’inconnu. Mais lorsqu’il devient une stratégie de protection, il enferme dans l’illusion qu’il faut toujours plus de résultats pour exister.

Se reconnaitre dans le 5 : C’est vivre pleinement chaque instant, sans être esclave du besoin d’expérimenter.

6 : AMOUR ET RELATIONS
Le 6 est une énergie d’accueil et de bienveillance envers soi et les autres. Il permet de vivre des relations authentiques, sans attente ni dépendance. Il favorise un partage sincère, où la valeur personnelle est reconnue sans chercher de validation extérieure. Vécu en survie, il pousse à rechercher l’amour dans l’approbation des autres, au risque de se renier soi-même. Il peut aussi générer des clivages, où l’on s’identifie excessivement à un groupe, rejetant ce qui est différent.

Vécu pleinement, il offre une présence à soi et aux autres, libre de toute attache conditionnelle. Mais lorsqu’il est un mécanisme de protection, il enferme dans une quête illusoire d’amour extérieur.

Se reconnaitre dans le 6 : C’est comprendre que l’amour ne se cherche pas. Il est un état naturel d’ouverture et de présence.

7 : RESPONSABILITÉ ET ENGAGEMENT
Le 7 est la prise de responsabilité de sa propre vie. Il invite à répondre aux évènements sans subir et à se positionner avec clarté. Il permet d’assumer ses choix avec engagement et cohérence. Vécu en survie, il peut mener à une posture de victime, de sauveur ou de coupable. La révolte constructive se transforme en opposition stérile ou en quête de justification. On oscille entre le besoin de donner un sens à tout et le rejet de la réalité.

Vécu en équilibre, il offre une liberté d’action et une vision élargie. Lorsqu’il est un mécanisme de protection, il enferme dans une lutte incessante ou une résignation.

Se reconnaitre dans le 7 : C’est comprendre que la véritable révolte est un engagement envers soi-même.

8 : PRÉSENCE ET ABONDANCE
Le 8 est une énergie d’ouverture et de rayonnement, où chaque expérience est perçue comme un équilibre parfait. Il invite à vivre pleinement le moment présent, sans attente ni justification. Il favorise l’expansion et l’abondance intérieure. Vécu en survie, il pousse soit à l’hyperactivité et au contrôle, soit à la dispersion totale. L’obsession de l’ordre ou de la perfection peut enfermer dans une rigidité mentale, rendant impossible le lâcher-prise.

Vécu pleinement, il permet de rayonner avec justesse et équilibre. Mais lorsqu’il devient une protection inconsciente, il enferme dans une quête de pouvoir ou de légitimité.

Se reconnaitre dans le 8 : C’est apprendre à être dans une présence totale, en accueillant chaque expérience sans chercher à la maitriser.

9 : ABANDON ET PLÉNITUDE
Le 9 est l’abandon total à la Vie. Il permet de se laisser porter par le flux naturel des évènements, sans attente ni lutte. Il invite à reconnaitre que tout est déjà accompli, sans chercher à en rajouter. Vécu en survie, il peut mener à la perte de repères, oscillant entre excès d’activité et résignation totale. On cherche alors à tout résoudre ou, au contraire, on fuit toute responsabilité.

Vécu avec conscience, il offre une paix profonde et une vision claire de la réalité. Lorsqu’il devient un mécanisme de protection, il enferme dans l’épuisement ou l’abandon de soi.

Se reconnaitre dans le 9 : C’est comprendre que l’accomplissement ne dépend pas de ce que l’on fait, mais de la manière dont on accueille ce qui est.

Être, au présent
Reconnaitre le premier nombre de notre Clé de Naissance, c’est prendre conscience de ce qui nous touche profondément. Ce chiffre révèle à la fois notre richesse intérieure et les mécanismes de protection que nous avons adoptés jusqu’à aujourd’hui pour exister.

En le reconnaissant pleinement, nous nous situons dans le présent, libérés de la peur, et nous accueillons la Vie avec sérénité. Le premier nombre de notre clé ouvre ainsi la voie à une compréhension authentique de soi, favorisant un équilibre entre notre essence et notre manière de nous positionner dans l’existence.

Version intégrale du texte dans le numéro où est paru cet article

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