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DOSSIER : L’insouciance… Comment ne pas me faire du souci avec tous les problèmes que j’ai?

DOSSIER : L’insouciance… Comment ne pas me faire du souci avec tous les problèmes que j’ai?

Cette réaction est bien légitime. On nous a enseigné à nous soucier des réalités qu’on rencontre, et de celle des autres. On nous a entrainés à nous faire du souci à propos de tout, tout le temps! On a même enregistré que c’est en étant soucieux qu’on trouve des solutions à nos problèmes…

Rémi Tremblay


On a malheureusement valorisé les soucieux au détriment des insouciants, qu’on peut confondre avec irresponsables, inconscients. « Je suis tout sauf insouciant! », nous lance un membre de groupe. Donc, je suis responsable et digne de confiance. Et si c’était irresponsable de perdre son temps à se faire des soucis?

Notre exploration est venue remettre en question ces croyances et nous permettre de faire plusieurs découvertes fort intéressantes.

PREMIÈRE DÉCOUVERTE
Les soucis n'existent pas. On se fait des soucis à propos des réalités qu'on rencontre. Notre ami François Côté nous invite, par ailleurs, à ne pas nier les soucis qui sont déjà là, en nous, et ce, parfois depuis la tendre enfance. Des soucis qu’on s’est bien sûr fabriqués, mais qui demandent à être conscientisés pour être apaisés.

DEUXIÈME DÉCOUVERTE
On réalise que lorsqu'on est dans le souci, on n'est pas là. On n'est pas présent. Une amie m'a dit un jour : « Quand tu te soucies de moi, tu n'es pas avec moi. » Ayoye! Et si on n'est pas là, où est-on?

On est dans notre tête en train de ruminer, de ressasser le passé, de chercher un coupable, de culpabiliser et de prédire les pires scénarios. Et tout ce bruit mental crée de l’agitation, de la confusion et de l’anxiété. On s’agite, on s'éparpille, on rumine en solitaire ou on se déverse sur les autres.

Dans tous les cas, on engendre de la peur, de l'insécurité et de l’agitation. Si on souhaite vraiment être pertinents et utiles, si on désire avoir accès à notre vigilance et à notre justesse, on doit quitter les soucis et revenir dans le présent.

AUTRE DÉCOUVERTE
Se soucier de tout et de rien tout le temps nous bouffe une énergie folle. Ce ne sont pas les réalités, le travail qui nous épuisent, mais tout ce qu’on se raconte à propos de ceux-ci. Ce ne sont pas les autres qui drainent notre vitalité, mais les soucis qu’on se crée à leur contact.

Et qu’est-ce qu’on se fatigue à se préoccuper sans cesse de nous? De ce qui va nous arriver, de ce que les autres vont penser. « Imaginez si on me traitait d’insouciant! » Passons de nos préoccupations à nos occupations, comme le dit si bien notre ami Hubert Makwanda.

Hakuna Matata
Sur une note plus légère, nous avons aussi recroisé une expression célèbre de deux grands explorateurs de l'insouciance en Timon et Pumbaa… Vous vous souvenez? Hakuna Matata, qui veut dire : « Il n'y a pas de problèmes, pas de soucis… »

Avoir foi en soi, en la Vie. Croire que chaque personne souhaite être heureuse et ne pas souffrir. Que tout est OK! Non pas que « ça va bien aller! », mais que j’ai ce qu’il faut pour rencontrer tout ce que la Vie va présenter sur mon chemin. Peut-être, finalement, est-ce la confiance qui est la porte d’accès à l'insouciance…

On doit avoir l’ouverture à baisser nos résistances devant le thème de l’insouciance pour prendre de la hauteur et laisser un peu de place à de nouvelles croyances. Si j’attends que ma vie soit parfaite, il se pourrait que je ne puisse jamais goûter à la joie, à la légèreté et à la vigilance, ni en faire profiter mon entourage.

Version intégrale du texte dans le numéro où est paru cet article

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