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ÉDITO : Libres et égaux!

ÉDITO : Libres et égaux!

On associe souvent le mot survie à des conditions extérieures précaires : sans eau, sans nourriture, sans vêtements, sans abri, sans pays... Jamais il ne nous viendrait à l'esprit qu'une personne comme Céline Dion ou Donald Trump puisse être en survie.

Mais au-delà des apparences, vie ou survie?

Nous naissons tous égaux
Dans l'article premier de la Déclaration universelle des droits de l'homme il est dit : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. » J'entends déjà des commentaires : « Égaux? La personne qui vient au monde en Haïti a-t-elle la même chance que celle qui nait au Canada? Et que dire des enfants qui naissent avec une cuillère en or dans la bouche? Peut-on parler d'égalité? » Oui!

Évidemment, ça dépend de ce que l'on entend par Vie et Survie Parle-t-on ici des conditions extérieures ou intérieures, car est la question!
   
Égaux, jusque dans nos défis à relever
Nous arrivons tous ici, sur Terre, avec le même ticket en poche : la Vie. Nous aurons tous un chemin à parcourir qui sera parsemé de défis à relever, dont certains seront plus imposants que d'autres, j'en conviens. Mais l'enfant qui vient au monde avec une cuillère en or n'aura pas plus de chance de réussir sa vie que celui qui nait avec une cuillère en bois.

Et même L'enfant qui nait dans l'opulence aura plus de chance de se faire prendre au piège des apparences et de n'expérimenter la Vie que dans sa superficialité, sans jamais explorer la véritable richesse qu'il a reçue lorsqu'il est né : sa vie.

J'irais même plus loin Nous sommes tellement égaux que le défi le plus important que nous venons relever, le défi des défis, celui qui va se présenter sous différentes formes, sous différents visages, et qui, chaque fois nous placera devant le même choix, eh bien, c'est le même pour tout le monde : vivre ou survivre?

Tout ce qui brille n'est pas or
Nous naissons tous libres aussi, libres de nos choix! Allons-nous choisir de vivre notre vie en surface, de la « sur vivre », en misant notre bonheur sur tout ce qui est extérieur : belle allure, belle voiture, bel appartement, beaux vêtements Mais faire de l'extérieur sa demeure, c'est comme de construire un château de sable sur une plage ensoleillée. C'est beau, mais il suffit d'une vague pour que tout soit emporté!

Sans oublier qu'en accordant autant de crédit à tout ce qui se passe en dehors de ma vie, je deviens non seulement une victime aguerrie, mais c'est entre d'autres mains que repose mon destin. Un regard suspect, une parole inappropriée, un geste déplacé et c'en est fini de ma paix de l'esprit. Ça, c'est survivre! Alors que vivre

Vivre, c'est choisir de faire UN avec la Vie qui est en moi et autour de moi, de former The Team; c'est donner plus de crédit à ce que je ressens qu'à ce que je vois; c'est rester centré et bien enraciné dans mes valeurs profondes, tellement enraciné que jamais rien à l'extérieur ne saurait m'en faire dévier.

Vivre, c'est ne plus jamais laisser les clés de mon destin ailleurs qu'entre mes mains, car j'ai compris que je suis pleinement responsable de ma vie et la seule capable d'en faire un paradis.

Vivre, c'est aussi, si le cur m'en dit, porter de beaux vêtements, avoir fière allure, habiter un bel appartement ou conduire une belle voiture, tout en sachant que ce n'est pas ce qui me définit.

Vivre, c'est reconnaitre que ce que je porte à l'intérieur a plus de valeur que tout ce que je pourrais accumuler à l'extérieur.

Vivre, c'est habiter chaque seconde qui passe avec la certitude absolue que je saurai relever tous les défis que la Vie va me présenter, car son seul et unique dessein c'est que je sois bien.

Vivre, c'est comprendre que, peu importe la hauteur de la tour ou le nombre d'albums vendus, si la réussite extérieure a bon gout, la réussite intérieure vaut plus que tout et que si réussir dans la vie est un bel exploit, réussir sa vie est le plus grandiose qui soit!

Lucie Douville, Éditrice

Version intégrale du texte dans le numéro où est paru cet article

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