« Mais qu’est-ce que la spiritualité? Pour moi, la spiritualité c’est tout ce qui est en dehors du monde matériel. Elle apparait dès que l’on comprend que la Vie ne se résume pas à ce que l’on voit. Être dans l'amour, c’est déjà être dans une forme de spiritualité. » Laurent Gounelle
Par Lilou Macé
Je suis heureuse de partager avec vous l’échange que j’ai eu avec Laurent Gounelle, un auteur que j’aime beaucoup et avec qui j’ai eu la chance de parler de spiritualité.
Alors, Laurent, pourquoi sommes-nous ici, sur Terre?
La Vie est beaucoup plus vaste que ce que l’on pense. Notre corps est constitué à 99 % d’espace, c’est-à-dire du vide qui existe entre les atomes qui le composent. C’est un vide qui est rempli d'énergie, d'informations et d’ondes. Nous ne sommes donc pas que matière. Nous sommes aussi toute cette énergie et ces ondes qui circulent entre les atomes qui constituent notre corps.
Si nous sommes « pleins » de vide, on peut se questionner sur le sens de notre vie sur Terre. Pourquoi sommes-nous ici? Seulement pour faire des choses et ensuite disparaitre? Mon intime conviction, c’est que notre vie ne se limite pas juste à ce que l'on peut « faire » sur Terre et qu'il y a « autre chose ». Et dès qu'on est dans cette « autre chose », on est dans le domaine de la spiritualité.
Et même si certains disent que l’âme et la conscience sont des sous-produits du cerveau, moi je ne le crois pas. Je crois que notre âme, tout comme notre conscience, perdure au-delà du corps.
Alors notre âme aurait une vie bien à elle?
Je crois que l'âme vient habiter ce corps, oui, mais elle ne se résume pas à ce corps. Lorsque le corps n'est plus là, l’âme continue de vivre sous une autre forme. Se réincarne-t-elle ou pas? Ça, je ne le sais pas. Mais il suffit d’écouter le témoignage des personnes qui ont vécu des EMI pour comprendre que la vie ne s’arrête pas après la mort.
Pour toi, l’égo c’est…
C'est la partie de nous qui veut absolument prouver qu'on existe indépendamment des autres; qui veut montrer non seulement notre valeur, mais qu'on est le meilleur. L’égo est plus ou moins développé selon chacun, mais nous en avons tous un et nous en avons tous eu besoin à certains moments de notre vie.
La plupart des religions ayant pris conscience des problèmes reliés à l'égo ont invité les gens à le réprimer. Sauf que dans la vie, plus on lutte contre quelque chose, plus on renforce ce contre quoi on lutte. Donc en luttant contre lui, on le renforce.
On doit comprendre que si l'égo nous aide à nous construire au début, vient un jour où on va sentir qu'on n’a plus besoin de se comparer aux autres, de vouloir les contrôler, ou de les dominer. Car si on le laisse au contrôle de notre vie, il finit par nous couper des autres.
Alors comment peut-on s’en libérer?
Le paradoxe, c’est que pour m’en libérer, je dois commencer par l’accepter. Je dois même aller encore plus loin et développer un égo sain. Qu’est-ce que ça veut dire? Simplement d’apprendre à m'aimer. Apprendre à découvrir que je suis quelqu’un de bien; accepter de voir mes qualités, ce que j’en fais, ce que je réussis; découvrir mes compétences, mes talents. Bref, découvrir que ma valeur est totalement indépendante de ce que je réussis ou non, professionnellement parlant.
Personnellement, j'ai vécu des moments difficiles quand j'étais plus jeune. J'ai vécu des situations d'échecs répétés sur le plan professionnel. Tout ce que j’essayais de réaliser échouait. Un jour, j'ai réalisé que malgré tous ces échecs, j'existais toujours, et plus encore…, que mes amis m'aimaient malgré tout! J'ai alors compris que ma valeur était indépendante de mes échecs.
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